Nous les humains, on a besoin des croyances. On a besoin des croyances pour naviguer dans le monde. C'est comme des petites balises sur un océan pour nous aider à naviguer au travers de notre réalité. Mais ces croyances-là, ça bâtit un peu notre identité.
Mais souvent, ce sont des croyances qui sont limitantes.
Ce sont des croyances qui sont dévalorisantes.
On en a plein de ces croyances-là. C'est tous des petits systèmes de croyances. Et ça, ça fait en sorte qu'on reste stagnant, qu'on ne bouge pas, qu'on n'est plus dans le mouvement.
Donc, la question c’est : Comment faire pour changer nos croyances qui peuvent être limitantes?
Des croyances comme « Je ne suis pas assez parce que X. Je ne serai pas capable parce que X. On ne veut pas de moi parce que X. On ne me choisit pas parce que X”.
Et ces croyances-là, on peut les voir comme des petites formules mathématiques.
C'est comme s' il y avait plein de petites formules mathématiques autour de nous. Et en nous aussi. Donc tout ça, ça nous construit. Mais ça construit surtout la réalité. Ça construit notre réalité.
Ça construit le filtre, comme si on mettait une paire de lunettes sur nos yeux. Nos systèmes de croyances, c'est comme un filtre qu'on met par-dessus nos yeux. Et au travers duquel, on voit la réalité. Alors, comment faire pour aller au-delà de tout ça?
C'est beaucoup de travail et c'est une prise de responsabilité et ça prend énormément de courage pour changer nos croyances. Donc responsabilisation et courage.
Si on revient aux formules mathématiques : donc on a une croyance initiale qui s'est imprimée en nous, qui s'est imprégnée en nous. Ce sont des événements dans notre vie qui ont fait en sorte que cette croyance-là s'est inscrite.
Parce qu'on a regardé la réalité selon un point de vue. Et ce point de vue-là nous a montré une facette de cet événement et nous, on en a inscrit un résultat X dans notre corps, dans notre conscience.
Donc ça, ça devient la croyance initiale. Prenons comme exemple la croyance initiale de “Je ne suis pas assez”. Il peut y avoir mille et une raisons pour lesquelles elle s'est inscrite dans notre corps. Souvent, c'est au travers de l'enfance que ça s'est inscrit.
Et maintenant, si on regarde ça comme si c'était une formule mathématique. On a la croyance initiale. “Je ne suis pas assez” auquel on ajoute une addition.
“Plus” un comportement de protection. Ce n'est pas un comportement anodin, c'est un comportement de protection contre cette croyance-là de « Je ne suis pas assez ». On a des comportements de protection, parce que les humains ne veulent pas souffrir. donc on trouve des façons de ne pas souffrir. Donc si j'ai une croyance initiale qui est « Je ne suis pas assez », je vais ajouter à ça un comportement qui va me protéger de vivre un événement qui va venir la valider. Un comportement qui me permet de ne pas vivre ça.
Donc c'est un comportement qui peut être d'isolement. Donc je vais m'isoler.
Ensuite, j’ajoute un “égal” au bout de tout ça. Le égal, c'est un résultat X.
Donc que j'ai une croyance initiale, plus j'ajoute un comportement de protection pour me protéger, pour ne pas souffrir. Et là, ça crée un résultat X.
Une formule comme suit :
Croyance initiale + Comportement de protection
=
Résulat X
Mais ce résultat X-là, il va renforcer la croyance initiale. C'est comme un cycle infini. Tu renforces toujours, tu renforces toujours, tu renforces toujours. Mais là, l'humain, lui, veut évoluer.
Alors comment tu fais pour sortir de ça?
Comment tu fais pour arrêter de dire que t'es pas assez? Tu peux pas juste dire, ben moi je décide que je fais la pensée positive pis je suis assez, je suis assez, je suis assez. Non, c'est pas le même, ça marche.
C'est un entraînement.
C'est une transformation qu'il faut effectuer. Donc, j'ai ma croyance initiale qui est que je ne suis pas assez.
Et là, vient l'étape de la responsabilisation et du courage.
Plutôt que de faire son comportement habituel qui nous protège, on fait le choix de faire un comportement différent qui va demander énormément de courage. Parce que ce n'est pas le comportement qu'on fait habituellement. C'est un choix conscient pour agir différemment.
Et comment fait-on pour trouver ce comportement-là?
Faites juste le contraire de ce que vous faites d’habitude, le contraire de votre tendance naturelle.
Puis si ce n'est pas le contraire à 100%, faites juste le contraire à 5%. Commencez par faire un petit 5%.
Après ça, vous irez graduellement. Mais le fait de changer son comportement, va automatiquement donner un nouveau résultat.
Donc ce résultat X là, plutôt que de venir renforcer la croyance, il va venir la transformer. Pendant un an, deux ans, c'est beaucoup de temps, c'est beaucoup d'efforts.
Et à chaque fois qu'on va changer nos comportements, les résultats vont être différents. Et les résultats vont venir transformer tranquillement la croyance initiale. Et ce cycle-là ne sera pas une boucle sans fin, mais si on la tourne à 90 degrés, ce résultat-là, ça va être comme une spirale qui monte.
Parce qu'on veut toujours évoluer. Et en faisant le choix conscient de changer nos comportements, on atteint un résultat différent. Ce résultat différent-là, vous donne un cadeau, vous donne une nouvelle paire de lunettes. Et quand on remet une nouvelle paire de lunettes, on a accès à un nouveau filtre au travers duquel on peut voir la vie différemment.
C'est un processus qui prend du temps, c'est un processus qui est faisable, qui est faisable pour tout le monde. Vous vous apercevrez un jour que la croyance limitante initiale ne s’accroche même plus à vous. Elle n’aura plus de prise.
Et c’est là que le « je ne suis pas assez » peut devenir « je suis assez ».
Voilà, c’est ce qui termine cet épisode de cette série où j’expose mes réflexions et partage mes idées pour rester centré, en mouvement dans son alignement.
Maintenant que je me retrouve dans cet état centré, j’ai le pressentiment que ma prochaine étape se trouve dans le fait d’apprivoiser ma peur d’être dans ce moment présent, d’être dans cet état d’ouverture sans aller chercher du réconfort dans ma mémoire, sans me rassurer avec des référents du passé, sans me sécuriser en faisant des actions précises pour atteindre un résultat souhaité.
Mais ça fait peur de se dire que je vais rester dans cet état d’ouverture sans poser de geste concret pour “arriver à quelque chose”. Ça fait bizarre d’oser dire que je vais rester dans cet état et attendre dans un lâcher prise que la vie fasse son chemin.
Ce n’est pas dans ma nature de laisser les choses se présenter de façon spontanée.
J’ai de la difficulté à accepter l’idée parce que la peur et l’insécurité font en sorte que j’ai toujours eu besoin de contrôler quelque chose, et ce autant dans les événements que dans les relations.
J’ai besoin de contrôler pour me sentir en sécurité, pour ressentir une certitude que la vie sera ok.
Finalement, je crois que je ne veux pas réaliser que je ne contrôle peut-être rien du tout. Ça serait tout qu’un revirement de façon de penser. Ça signifie perdre tous mes repères tout d’un coup. C’est perdre son balan pour de vrai.
Mais si je le fais, ça ne serait que pour un moment donné avant que je me repositionne dans cette nouvelle façon de fonctionner.
Donc là, j’ai le pressentiment que je dois aller jouer avec la peur pour aller au-delà de cette idée que je dois tout contrôler.
Aller à sa rencontre pour en faire mon amie.
Oui !
J’ai le goût d’avoir peur, là à cet instant pour savoir comment aller au-delà de ça. Si je n’y vais pas, je ne comprendrais pas.
J’ai le goût d’avoir peur, pour m’en séparer comme si ce n’était qu’une idée, qu’un concept. J’ai envi qu’elle n’est plus d’emprise sur moi.
J’ai le goût de m’en libérer.
Je veux comprendre dans mon corps que cette émotion n’est qu'une perception et j’aimerais accepter sans restriction la sensation, mais sans m’identifier à elle, et sans me définir au travers d’elle.
J’aimerais l'accueillir comme un fait, aussi simplement que de sentir la chaleur des rayons du soleil sur ma peau. “Oh c’est chaud sur mon bras” - “Oh, c’est la peur qui est là”.
Je veux l’accepter pour ne plus être complice avec elle. Je veux plutôt qu’elle soit présente, mais non invalidante. Qu’elle ne soit qu’un objet de mon observation : “Ha ben, il y a la peur qui est là en ce moment”, et je veux accepter avec tout mon corps la perception de la tension.
J’aimerais qu’elle ne puisse plus se fixer en moi pour qu’elle puisse se dissoudre.
J’ai le goût de vivre cet abandon à la sensation de peur, de l’accepter sans la juger, sans la qualifier, sans m’identifier.
J’ai lu que c’est de là, quand on est dans un espace d’accepter ce qui est dans la conscience qu’on devient complètement libre.
C’est de s’offrir d’accepter la vie telle qu’elle est. C’est d’accepter ce qui vient à nous tel que c’est. C’est de s’accepter tel qu’on est.
Et là je me demande..
Est-ce que je dois vraiment mettre mon corps dans un état de stress, comme aller faire du camping seule dans le bois d’à côté ? Ou je peux essayer de vivre cet abandon dans le moment présent dans le confort de ma maison ?
Est-il possible de transcender un état en se sentant déjà en sécurité ou faut-il que je sois dans une explosion d’un réel danger pour y arriver ?
Mais tout de même ce que je sais, c’est que je touche déjà à la peur en ce moment à juste me dire que je pourrais m’abandonner au moment présent. À faire confiance que les gestes justes émergeront pour nourrir mon élan vers ma direction me demande un grand effort de gestion.
Et si je décidais d’y aller tranquillement, sans mettre trop de pression en partant.
Juste oser me laisser m’abandonner dans de courts moments ici et là dans le temps pour me permettre de m'acclimater au fil de journées ?
C’est un dossier à suivre !
Voilà, c’est ce qui termine cet épisode de cette série où j’expose mes réflexions et partage mon parcours vers une liberté d’être.
La liberté d’être, tout simplement.